Burkina Faso : Des raisons d’investir dans la mangue
La mangue est un fruit du manguier, un arbre tropical pouvant atteindre 10 à 35 mètres de haut et vert foncé de feuillage. La filière mangue au Burkina Faso regorge de nombreuses potentialités pour les investisseurs, les gouvernants et les populations. Fruit très prisé au niveau national et international, la mangue est une bonne affaire pour qui veut s’y lancer. La production, la transformation, l’exportation sont les trois piliers du secteur dans lesquels d’éventuels entrepreneurs pourraient se lancer.
La mangue du Burkina Faso
La mangue est un fruit charnu à noyau, de forme ronde, ovale qui pèse 200 g à 2 kg selon les variétés. Elle a une valeur calorifique de 56 à 65 Kcal. Le fruit est très nourricier et se consomme fraiche. Elle peut être également séchée ou transformée en jus, en confiture ,en sirop et en purée. Au Burkina Faso, la filière mangue se compose de producteurs, de transformateurs et d’exportateurs individuels ou en organisation.
Il y a les petits producteurs des vergers traditionnels. Les producteurs moyens de type individuel qui produisent des variétés qui alimentent le circuit commercial moderne. Les grands producteurs quant à eux sont dans l’innovation et produisent en quantité. Les producteurs s’organisent en groupement au niveau villageois.
Au niveau national, ils se regroupent autours de l’Union Nationale des Producteurs de Mangue du Burkina (UNPMB). Il y a aussi la Professionnelle des Transformateurs de Mangue du Burkina (PTRAMAB) qui est la faitière des transformateurs. Enfin, il y a l’Association Interprofessionnelle Mangue du Burkina (APROMAB) qui regroupe les acteurs de chaque maillon.
Pourquoi investir dans la production de la mangue ?
Au Burkina Faso, le manguier est planté dans les ménages, dans les vergers et les plantations pour ses fruits et son ombre. Environ 20.000 agriculteurs font de la production de la mangue. Selon l’Association Interprofessionnelle Mangue du Burkina (APROMAB), en 2018, le pays avait une production d’environ 200.000 tonnes de mangues reparties dans quatre (04) régions du pays soit sur environ 35.000 hectares de terre. La région des hauts-bassins, des cascades, de la Boucle du mouhoun et du Centre-Ouest sont les principales régions de production de la mangue.
Selon les régions, la production s’étend de février à août. La production dans la région du Centre Ouest est la plus précoce, suivie de celle des Cacades et des Hauts-Bassins. Les dernières mangues se récoltent au Kénédougou, quelle que soit la variété. En effet, il existe de nombreuses variétés de mangue produites au Burkina Faso. Par ordre d’entrée en production, les principales sont : Amélie dite ‘’gouverneur’’, Valencia pride, Lippens, Springfiel, Kent, Keitt et Brook qui est la plus tardive.
Au regard du potentiel en terme de superficie exploitable et de variété, investir dans la production de la mangue est une source incontestable de richesse.
Les opportunités d’investir dans la transformation de la mangue
La mangue est un fruit qui peut se transformer en plusieurs produits dérivés. La mangue séchée conditionnée en sachets est très prisée dans les pays d’Europe. En outre, les jus de mangue, le nectar, la confiture et le sirop de ce fruit se consomment beaucoup pendant et après la période des mangues. Tous ces produits sont des segments dans lesquels, des investisseurs pourraient se pencher pour créer et satisfaire un besoin existant au niveau national et international. En la matière, il existe de petites unités de transformation de la mangue qui tentent d’occuper un vaste marché plein d’opportunités.
Zoom sur le marché de la mangue du Burkina Faso
Les mangues du Burkina s’exportent en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique selon l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina Faso (APEX). L’Europe occupe la première position et l’Afrique de l’Ouest occupe la 2ème place avec le Niger, le Ghana, la Côte d’Ivoire. Les pays d’Afrique du Nord, d’Asie et d’Amérique restent encore des destinations à occuper par les exportateurs de mangues. Le transport des mangues se fait par la route avec des camions, par bateaux et par avions.
Les exportations de mangues séchées et fraîches restent encore faibles. Elles sont passées de 7.000 tonnes en 2017 à 8.500 tonnes en 2018. Pourtant la production nationale est d’environ 200.000 tonnes par an. Une petite partie est transformée en mangue séchées et en jus par quelques unités. L’autre partie de la production se consomme fraîche.
Une autre partie pourrie dans la nature faute de conservation et de transformation ou de maladie végétales. Ce qui est une aubaine pour les entrepreneurs de la mangue du Burkina Faso. Ici, les pistes à exploiter peuvent être l’investissement dans l’exportation, la proposition de technique de conservation ou encore apporter des solutions pour lutter contre les maladies végétales. Toutes ces opportunités font de la mangue une véritable opportunité d’affaire.
Arnaud Fidèle YAMEOGO