Johann Rupert : L’homme d’affaire des produits de luxe et cinquième fortune d’Afrique
S’il y a bien un homme qui pèse chacun de ses mots et aime la discrétion, c’est bien Johann Rupert. Cinquième fortune d’Afrique et deuxième personnalité le plus riche d’Afrique du Sud après Nicki Oppenheimer, Il possède une fortune estimé à 5,9 milliards de dollars par le rapport 2019 du magazine Forbes. A la tête du groupe Richemont, il contrôle également les sites de e-commerce de luxe Yoox et Net-à-porter.
Johann Rupert est né le 1er Juin 1950. Ainé des enfants du célébrissime magnat Anton Rupert, il est diplômé de la faculté d’économie et de droit de Stellenbosh en Afrique du Sud. Il fait ses débuts au sein de la banque Chase Manhattan à New York avant d’intégrer la banque d’affaires Lazard Frères. De retour dans son pays en 1979, il lance sa propre activité, la Rand Merchant Bank. En 1985 il quitte ses affaires pour venir épauler son père au sein du groupe familial. Il devient ainsi le directeur général de l’entreprise familiale de vins spiritueux et de tabac. Deux ans plus tard Il est arrivé à se pencher sur le secteur du luxe grâce à une rencontre avec la fille de l’un des propriétaires de Cartier. Il propose alors à son père de prendre des parts au capital du joailler, qui cherche de nouveaux actionnaires. Il sépare alors les actifs sud-africains des actifs étrangers pour donner naissance à Richemont, un groupe spécialisé dans l’industrie du luxe comme vacheron Constantin, Cartier, Alfred Dunhill, Montblanc ou encore Chloé, fondé en 1988. Richemont est aujourd’hui le 2ème groupe mondial de luxe en termes de chiffres d’affaires, derrière LVMH. L’entreprise représente la huitième capitalisation boursière sur le Swiss Market Index. Son siège social est situé en Suisse, dans le canton de Genève, à Bellevue.
Le véritable essor du groupe dans le luxe sera impulsé dans les années 1990 en achetant des parts dans la télévision européenne qu’il fusionne à canal+, car il préparait un coup financier. Par la suite, en revendant le tout à Vivendi en 1995, il amasse 820 millions de franc. Cette manne contribue à racheter quatre ans plus tard la bijouterie Van Cleef & Arpels ainsi que de renforcer son pôle horlogerie avec trois nouvelles marques à payer au prix fort. Jaeger-LeCoultre, A. Lange & Sohne et IZC lui coutent 2,1 milliards de francs. Il déniche trois perles en 1999 pour son business, il compte aussi Baume et Mercier, Piagat, et Panerai.
A partir de 2010, il fait l’acquisition du portail en ligne Net-à-Porter pour 343 millions de Dollars. Pour relancer son pôle couture à la traine en termes de résultat, Richemont vient de prendre une participation dans la maison Azzedine Alaïa. Le créateur phare a fait ses classes chez Christian Dior. Il a habillé de nombreuses célébrités telles que Naomie Campbell, Madonna, Tina Turner. En outre, son catalogue du site récence près de 300 créateurs. Une année plus tard le détaillant de prêt à porter de luxe en ligne a réalisé un chiffre d’affaire de 134 millions d’euros. En outre en 2015, le leader du e-commerce s’allie au mastodonte chinois pour créer une co-entreprise nommée le groupe Jack MA.
Presque anonyme en 1997, aujourd’hui, le pôle dédié aux montres de luxe tire la croissance du groupe, avec un chiffre d’affaire progressant de 20% par an car il a su combiner style italien et qualité suisse. Le groupe est entré au capital de l’horloger Greubel-Forsey et s’est allié à Ralph Lauren pour lancer une nouvelle gamme de bijoux et de montres l’an prochain. Et Johann Rupert ne cache pas ses ambitions pour cette co-entreprise car pour lui « L’expertise de Richemont en matière d’horlogerie et joaillerie et le bon gout de Ralph Lauren devraient conduire à la création d’une nouvelle activité du luxe appelée à devenir un leader mondial ». Présent dans une trentaine de pays, Richemont emploie près de 20000 personnes à lui seul.
Evelyne.Téné. Coulibaly