Afrique : Financement de l’économie post-covid-19
La pandémie de la Covid-19 a entrainé un ralentissement de l’activité économique en Afrique. Même si la maladie connait une persistance sur le continent, il faut aussi penser à la finance de l’économique dans l’espoir d’une fin prochaine de la pandémie.
Dans les colonnes de notre confrère Financial Afrik, Ousmane Dieng parie donc sur une batterie de mesures pour relancer l’économie africaine. Nous vous proposons ce résumé dans cet article.
Ousmane Dieng est le fondateur de Ingenious Partners Consulting. Un cabinet de Conseil Financier, la stratégie, l’entreprenariat, l’organisation, l’optimisation des performances, le contrôle et l’économies.
Ce avertis de l’économie et de la finance africaine fait une analyse de la situation des Etats Subsahariens et propose des solutions. Il s’agit donc de financer l’économie par le processus de la création monétaire.
Financer l’économique par la création monétaire
La création monétaire est le processus par lequel la masse monétaire d’une zone économique s’augmente. Pour Ousmane Dieng, la finance économique post Covid-19 devrait se faire à travers la création monétaire.
Toutefois, il y a un risque d’accroissement excessif des billets de banque ce qui peut entrainer la hausse des prix (inflation). Mais de l’avis de monsieur Dieng, il est peu insignifiant. En résumé, à long terme, le risque d’une inflation générée par la création monétaire pour soutenir la production est peu probable. À court terme, ce risque se maitrise. A cela s’ajoute d’autres mesures.
Promouvoir l’investissement privé en Afrique
La finance de l’économie africaine passe par la levée définitive de la contrainte de l’accès aux marchés financiers. Ce qui contribue à la promotion de l’investissement privé dans les pays d’Afrique Subsaharienne.
Pour ce faire, il faut mobiliser les ressources au profit des entreprises et les porteurs de projets d’investissement privés. Les cabinets de conseil et d’ingénierie peuvent accompagner les promoteurs en quête de financement. Mais tout cela n’est possible que si l’on sort de la théorie économique pour créer un modèle adapté.
Modèle économique et social post Covid-19 en Afrique
La théorie économique est avant tout une méthode. Elle reste une science incomplète. C’est pour cette raison qu’il faut s’affranchir des idéologies figées et antagonistes. « L’innovation et le savoir-faire rendent obsolète ce mode de pensée économique.
Le réveil est brutal et le mirage devant nous est illusoire » explique Ousmane Dieng. Et d’ajouter : « Il a fallu qu’un semestre de pandémie pour plonger l’économie mondiale dans une crise sans précédent ».
Les économies avancées ont eu recours à l’assouplissement monétaire pour faire face à la pandémie. Au regard de ces avancées idéologiques, l’Afrique est interpellée sur la pertinence de financer les dépenses d’éducation, de formation professionnelle par la création monétaire. Cette composante constitue le socle de création de valeur dans l’économie.
Une politique économique assise sur l’éducation, la formation, l’innovation, l’accès au financement, la couverture sociale est gage d’une compétitivité. Toutefois, elle doit être sous la coupe d’un leadership bienveillant.
Lequel leadership doit être soutenu par des institutions solides, épris de paix et de justice, garant de la bonne gouvernance et d’équité, a poursuivi Ousmane Dieng.
En contrepartie de ce financement par la création monétaire, un contrat social et générationnel doit être nécessaire. Les juridictions compétentes se chargent d’encadrer pour alimenter un fonds de solidarité et d’innovation.
Mais pour y arriver, les traités et textes qui régissent les Banques Centrales interdisant le recours à ce levier méritent d’être revus.
Arnaud Fidèle YAMEOGO