Burkina Faso : Des raisons d’investir dans l’anacarde
La noix de cajou est le troisième produit agricole d’exportation du Burkina Faso après le coton et le sésame. Il s’agit donc d’un produit à fort potentiel économique, qui a généré 117,11 milliards FCFA en 2018 contre 99,56 milliards en 2017. Comment peut-on investir dans cette filière au Burkina Faso ? quelques pistes pour les entrepreneurs agricoles.
L’anacarde constitue une filière dynamique pour les paysans Burkinabè du secteur et offre d’énormes opportunités à tous ceux qui opèrent dans ce secteur. Sa valorisation depuis les années 1960 par l’Etat Burkinabè permet aujourd’hui à un grand nombre de personnes de tirer leurs ressources vitales.
Aujourd’hui, investir dans la filière anacarde au Burkina Faso est synonyme de prospérité. Cet investissement peut s’opérer sur plusieurs niveaux. On retient principalement la production, la transformation et la vente des noix brutes et des produits dérivés.
La production de l’anacarde au Burkina Faso
Chaque année, 45 000 ménages produisent sur 255 000 hectares près de 100 000 tonnes de cajou. La production a atteint 95 000 tonnes en 2019. Etant un secteur en plein épanouissement, s’investir dans la production de l’anacardier peut offrir d’importantes sources de revenue.
En effet, au Burkina Faso, l’anacardier est principalement produit dans les régions des Cascades, du Sud-ouest, des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest. Ces régions font partie des régions les plus arrosée du pays, avec un climat de type soudanien.
L’anacardier étant une plante qui se développe mieux dans ces types de climat, le rendement sera sans doute abondant pour tout producteur qui s’y donne à fond dans ces zones. Cela veut dire que toute personne désirant devenir productrice d’anacardier pourra acquérir un espace en fonction de ses moyens.
La transformation
La transformation de l’anacarde est essentiellement menée dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades. Cette activité est encore timide au Burkina. Cependant, elle a progressé ces dernières années. De 5 000 tonnes en 2017, elle a grimpé à 9 000 tonnes en 2019. En outre, elle mobilise près de 11 000 emplois directs. On distingue deux types de transformation de l’anacarde au Burkina Faso.
Il y a la transformation artisanale et la transformation industrielle. Cependant, à l’étape actuelle, le besoin réel de transformation de ce produit dépasse largement ce qui se fait déjà sur le terrain. Toute chose qui favorise plus la vente à l’état brut de l’anacarde. Le faible niveau de mécanisation des unités de transformation et la faible capacité de mobilisation de la matière première pourraient être à l’origine de cette faible transformation.
Ainsi, investir dans la transformation de l’anacarde produit au Burkina Faso pourra permettre de « faire des millions en un temps record ».
Les produits issus de la transformation de l’anacarde peuvent également faire l’objet d’un investissement rentable. Ces produits sont essentiellement :
- Les amandes fraîches conventionnelles pour le marché sous régional et international (Ghana, Côte d’Ivoire, Asie, Europe, Etats-Unis, Canada) ;
- Les amades fraîches bio certifiées pour le marché international (Europe)
- Les amandes grillées pour le marché national, sous régional et international ;
- Les pâtes de cajou pour le marché national et sous régional ;
- Le caramel pour le marché local ;
- Le savon pour le marché local ;
- Les huiles de la coque et de l’amande en expérimentation ;
- Le jus de la pulpe de cajou.
La vente
La vente des produits de la filière anacarde se fait par la commercialisation des noix brutes et des amandes. Les acteurs du commerce des noix brutes sont en général les mêmes qui interviennent dans le commerce des noix de karité, du sésame et/ou des céréales. La vente des amandes blanches conventionnelles se fait par les unités de transformation à travers des ventes directes auprès des clients en Europe, en Asie et en Amérique.
Quant aux amandes bio-équitables, elles sont essentiellement orientées vers l’exportation. S’agissant de la vente des amandes grillées, elle se fait par les distributeurs locaux situés pour la plupart dans les centres urbains.
Au regard donc du faible niveau de transformation du produit au Burkina, sa vente à l’état brut et de ses produits dérivés peut s’avérer un très bon business.
Valentin Youmanly