Burkina Faso : Lancement du contrôle des prix des fournitures scolaires
Depuis le 01 septembre 2020, le Ministre en charge du Commerce du Burkina Faso contrôle les prix des fournitures scolaires. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la vie chère et l’amélioration des conditions de vie des populations. Les acteurs visés sont les importateurs, les grossistes et les détaillants. Le lancement officiel a eu lieu le lundi 14 septembre 2020 à Ouagadougou.
La rentrée des classes est proche. Acheter les fournitures scolaires pour leurs enfants est la préoccupation actuelle des parents d’élèves. C’est pour soulager un tant soit peu, les efforts des parents que le Ministère en charge du commerce organise chaque année des contrôles inopinés dans les points de vente de ces articles.
Cette année, ces contrôles ont débuté depuis le 01 septembre 2020 sur l’ensemble du territoire burkinabè selon le ministre Harouna Kaboré. Mais c’est le lundi 14 septembre que le MCIA a choisi de lancer officiellement les sorties de contrôle et de sensibilisation des commerçants. Jusqu’au 30 novembre prochain, les agents de la brigade mobile de contrôle et de la direction générale en charge des prix vont sillonner les librairies.
C’est pour s’assurer du respect des prix. En effet, 23 produits ou groupes de produits de grande consommation sont règlementés par le gouvernement. Parmi ces produits, il y a les fournitures scolaires d’où les contrôles des prix. A cet effet, Dango Modou, Directeur du contrôle des prix a laissé comprendre qu’il y a eu un travail technique en amont. Depuis l’importation, chez le fournisseur jusqu’au commerçant de sorte à connaitre les prix à ne pas dépasser.
Respecter la règlementation pour soulager les couches vulnérables au Burkina Faso
L’objectif de ces contrôles est selon le Ministre Harouna Kaboré, de rendre ces produits accessibles aux couches vulnérables de la population. En effet, il s’agit pour les agents de contrôle de vérifier le respect des prix, de la marge et de la procédure d’importation. A cela s’ajoute le respect de la facturation, des dispositions relatives au commerce de distribution. Enfin, le ministère exhorte les commerçants au respect de la publicité des prix. A savoir l’affichage, le marquage ou l’étiquetage. Pour mieux en savoir, les équipes ont visitées quelques librairies de la capitale.
Le constat du respect de la règlementation dans quelques librairies du Burkina
Après le discours de lancement de l’opération, les équipes de contrôle ont fait le tour de quelques librairies de la capitale. La librairie DIACFA, la librairie Jeunesse d’Afrique et les détaillants ont reçu la visite des contrôleurs. D’autres librairies qui devaient recevoir la délégation du jour n’avaient pas ouvert au passage du cortège. Dans l’ensemble, les règles sont plus ou moins respectées dans les points de vente contrôlés. Pour la responsable de la Librairie DIACFA, Fadoul Léa, le contrôle leur permet de bien travailler et de rassurer les clients sur le respect des prix des articles. Elle a par ailleurs insisté sur la qualité des produits vendus dans sa librairie.
Toutefois, il faut dire que l’incivisme a la peau dure chez certains commerçants notamment chez les détaillants. Si dans les grandes librairies, la majorité des règles sont respectées, chez les petits commerçants, il y a toujours des efforts à faire. Notamment au niveau de la publicité des prix.
Les cas de non-respect de la règlementation sur les fournitures scolaires, la loi prévoit des amandes pouvant aller de 500 mille à 500 millions de FCFA. Toute chose qui va permettre aux parents d’élèves d’acheter les fournitures scolaires de leurs enfants en toute quiétude.
Les autorités sont invitées à beaucoup communiquer sur les prix
Awa Ouattara est une parente d’élève. Ce matin, elle a déboursé plus de 50.000 FCFA pour payer les fournitures scolaires de ses enfants. Sa technique à elle pour s’en sortir est qu’elle paie les cahiers dans les grandes librairies. Mais pour ce qui est des livres, c’est chez les petits commerçants qu’elle les achète. Madame Ouattara invite les autorités à beaucoup communiquer sur les prix des fournitures pour permettre aux parents d’avoir une idée sur les prix. Toute chose qui leur permettra d’éviter de se faire avoir par certains commerçants véreux.
Comme madame Ouattara, Sango Salif est aussi venu acheter les fournitures. Comparativement à l’année dernière, monsieur Sango dit constater que les prix n’ont pas beaucoup changés. Toutefois, il a déploré l’impact certain que le coronavirus et l’insécurité ont sur le pouvoir d’achat des parents d’élèves.
Surtout chez les populations déplacées internes. C’est pour cela qu’au-delà des contrôles, Salif Sango invite le gouvernement à soutenir ces parents d’élèves. Cela permettra à leurs enfants de reprendre le chemin des classes.
Numéros vert Ouagadougou : 80001184 / 80001185
Numéro vert Bobo-Dioulasso : 80001126
Arnaud Fidèle YAMEOGO