Club des hommes d’affaires franco-burkinabè : Un diner pour prospecter le secteur du transport

Le Club des Hommes d’Affaires Franco-Burkinabè (CHAFB) a une fois de plus sacrifié à sa tradition. En effet, chaque année, ce club qui regroupe des hommes d’affaires du Burkina Faso et de la France se réunit en diner gala pour échanger avec les pouvoirs publics, sur entre autres l’accompagnement du secteur privé pour développer les secteurs porteurs du pays. Cette année, c’est le domaine des transports qui a fait l’objet des débats au cours de la soirée gala. C’était ce jeudi 23 mai 2019 à Ouagadougou.

C’est une rencontre annuelle qu’organise ce club qui regroupe les hommes d’affaires du Burkina Faso et de la France. La finalité de la rencontre est de renforcer les liens entre les membres du club et d’accueillir officiellement les nouveaux adhérents. En outre, elle est surtout une occasion pour les membres du club d’identifier et de diagnostiquer un secteur porteur qui pourrait les intéresser. Et cette année, c’est le secteur des transports qui a retenu l’attention du club. C’est pourquoi le thème choisit pour la soirée gala était « l’industrie des transports, un levier important dans la relance de l’économie nationale ».

Selon le président du club Arnaud BOUHIER, le choix de ce thème pour cette soirée se justifie d’une part, par le fait que le transport urbain est une réelle préoccupation aussi bien pour les gouvernants que pour les populations et d’autre part, le secteur des transports en général au Burkina Faso offre d’énormes opportunités aux hommes d’affaires. Pour lui, le gouvernement burkinabè s’investit déjà pour développer et moderniser le secteur mais en tant qu’opérateur privés, ils ont aussi le devoir d’accompagner le gouvernement dans cette démarche. Un accompagnement qui va intégrer les moyens modernes de transport, la formation des acteurs du secteur, la sensibilisation des populations afin qu’elles s’intéressent au transport en commun à l’intérieur des grands centre urbains comme Ouagadougou et Bobo Bobo-Dioulasso, etc.

 

Le ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la sécurité routière Vincent Dabilgou qui a présenté une communication sur le thème s’est inscrit dans la même logique que le président du club. « Le secteur des transports est une préoccupation pour les autorités. C’est pourquoi d’importantes reformes sont engagées pour booster ce secteur », a-t-il martelé devant les hommes d’affaires. Comme reformes entreprises par son département, le ministre souligne le renouvellement de la flotte aérienne de Air Burkina, l’acquisition de nouveaux autobus de transport urbains pour les grandes villes du Burkina, l’aménagement des voiries urbaines pour fluidifier la circulation, la construction d’une ligne ferroviaire entre le Burkina et le Ghana, etc.

Pour le ministre, le transport participe à la construction d’une économie forte pour le Burkina, qui est un pays de transit dans la sous-région. Il a alors invité les hommes d’affaires à investir dans ce secteur car il leur offre d’énormes opportunités. Selon lui, les grandes villes du pays ont par exemple besoin d’un vaste réseau de taxis modernes et seuls des opérateurs privés pourraient satisfaire cette demande. Le ministre fait savoir également que les pouvoirs publics sont prêts à accepter l’accompagnement du privé dans le transport aérien, ferroviaire et terrestre surtout à travers la construction des infrastructures de liaison, la dotation en moyen de transport adaptés, qui répondent aux besoins des populations et du moment, etc.

La soirée de gala du club des hommes d’affaire franco-burkinabè fut riche en débat et en partage d’expérience. Les membres du club se disent satisfaits des échanges avec le ministre des transports et confiants quant à la volonté des autorités à accepter les investissements privés dans ce secteur.

Valentin Youmanli

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