Côte d’Ivoire: Il passe de Banquier à crêpier
Quitter un emploi sûr et choisir de mener une vie d’entrepreneur n’est toujours pas facile, au regard des incertitudes et des risques que comporte l’entreprenariat. Pourtant, il y a de nos jours des jeunes africains qui parviennent à réaliser ce que certaines personnes pourraient qualifier d’impossible. Le jeune ivoirien de 27 ans Akadji Gbonbadjé fait parti de ces jeunes qui pensent que la réussite peut et doit venir de l’investissement personnel. Diplômé en marketing, il a mis fin à sa carrière de chargé d’affaire dans une banque de Paris pour se lancer dans la restauration dans son pays d’origine, la Cote d’Ivoire. Sa spécialité, c’est la fabrication des crêpes. Ainsi, il a ouvert une crêperie à Abidjan avec un associé.
Interrogé sur son choit, l’ex-banquier explique qu’il a toujours eu le rêve de revenir investir en Cote d’Ivoire. Pour lui, investir dans la crêperie est une manière de fédérer la culture ivoirienne et celle française. Cependant il souligne que la décision n’était pas facile à prendre car il doutait et avait peur d’échouer.
Avant de parvenir à la concrétisation de son projet, il a effectué plusieurs voyages avec son associer pour étudier le marché, car les crêpes ne font pas partie des habitudes alimentaires ivoiriennes. Il fallait donc prospecter le marché et savoir dans quelles conditions investir avec le minimum de risques. Comme tout promoteur d’entreprise, les deux entrepreneurs ont rencontré des difficultés. Ces difficultés sont entre autres la mise à jour de la fiscalité, la conquête du marché et la fidélisation de la clientèle. Pour ce dernier aspect, le franco-ivoirien a fait valoir ses compétences en marketing. Il a saisi les opportunités qu’offrent les technologies de l’information et de la communication en étant très actif sur les réseaux sociaux et sur les émissions télévisuelles pour présenter son entreprises et ses produits. Il organise aussi des séances de dégustation dans les écoles pour mieux se faire connaitre.
Plus de 37 millions de FCFA, dont la majorité a été emprunté, ont permis la création de cette crêperie. Pour le jeune, les enjeux et les défis sont énormes, mais il compte atteindre ses objectifs.
Valentin Youmanli