Issad Rebrab : La sixième fortune africaine
Première fortune Algérienne, Issad Rebrab possède une fortune estimée à 3,7 milliards de dollars selon le classement 2019 du magazine Forbes. Entre ses investissements effrénés sur tous les continents, sa politique de colonisation Issad Rebrab s’est bâti un empire économique et une réputation. Propriétaire du groupe Cevital dont les activités interviennent dans plusieurs secteurs, il est un magnat de l’industrie algérienne.
Issu d’une famille modeste, Issad Rebrab est né le 27 Mai 1944 à Taguemount l’actuelle wilaya de Tizi Ouzou et a suivi des études à l’école normale d’enseignement professionnel. Par la suite il enseigne la comptabilité et le droit commercial mais il abandonne rapidement ce créneau. L’aventure commence pour lui en 1968 lorsqu’il crée son cabinet d’expert-comptable et qu’un client lui propose de prendre des parts dans sa société de construction métallurgique. A partir de 1971, Issad Rebrab acquit les 20 % de l’entreprise métallurgique SOTECOM. En 1988, il met en place l’entreprise Métal Sider spécialisée dans la sidérurgie. Sa montée en fortune dans les années 1990 s’explique avec cette société. Il devient alors un industriel important dans le monde de la métallurgie jusqu’à ce que ses trois plus grandes entités subissent un sabotage terroriste qui lui coûte environ 1,1 milliard de dinars. Se sentant menacé il quitte alors l’Algérie pour la France.
Ce n’est qu’à son retour en 1998 qu’il crée cevital qui est devenu la première entreprise privée algérienne intervenant dans une multitude de secteurs comme l’automobile, l’agroalimentaire, l’électroménager et regroupant 26 filiales. Le groupe connait une croissance annuelle de 30 % depuis 15 ans et emploie 18000 personnes selon les derniers chiffres donnés par le groupe. L’agroalimentaire étant le secteur le plus rentable, il devient le principal pôle de croissance du groupe avec la fabrication du sucre, de conserve, de jus de fruits, et d’huile végétale.
Cevital ne s’arrête pas là, il se fait connaitre également à l’international. Il rachète l’entreprise Oxxo, fabricant de fenêtres de Saône-et-Loire et aussi l’entreprise Brandt, spécialisé dans l’électroménager en 2013 et 2014.
Deux ans plus tard l’entreprise électroménager qu’il a rachetée affiche également de bons résultats, il tenu alors sa promesse de reprendre 1225 employés sur 1760.
Le groupe se développe aussi en Amérique du Sud et en particulier au Brésil à travers différents projets d’investissement. Il signe un accord en 2016 avec l’Etat de Para au Brésil et l’entreprise Vale pour réaliser un complexe sidérurgique.
L’homme d’affaire est aujourd’hui à la tête d’un conglomérat qui produit pèle mêle du sucre, du verre plat et des téléviseurs, distribue des voitures, édite le quotidien Liberté, gère des dizaines de supermarchés etc.
Evelyne. Téné. Coulibaly