La production du Sésame au Burkina Faso, bien connaître les normes pour mieux s’appliquer
L’atelier National de restitution et de validation de l’étude sur les normes internationales du marché du Sésame, s’est tenu le mardi 17 avril dans les locaux de l’hôtel RAMADA. Ledit atelier a été initié par l’ONG RONGEAD, dans le cadre de la mise en œuvre du projet sésame réunissant quatre Organisations non gouvernementales à savoir : l’ONG LWR, CNFA, Afrique Verte et RONGEAD et financé par le Département Américain de l’Agriculture.
Les différents acteurs du projet sésame
RONGEAD Etc TERRA Burkina, une ONG née en 1983 et basée à Lyon, a pour mission de couvrir les secteurs des filières agricoles, agro-industrielles pour faciliter l’accès au marché des acteurs de la chaine de valeur, le renforcement des capacités, des organisations de producteurs des externalités environnementales, dans le processus de transformation et des politiques agricoles dans les pays en développement. C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet sésame financé par l’USDA (Département américain de l’agriculture), elle a organisé cet atelier pour présenter des résultats s’inscrivant dans l’activité 1 du projet sésame intitulé « Accès aux marchés : facilitation des relations vendeurs- acheteurs ».
Les objectifs de l’étude
Ils sont essentiellement basés sur l’étude des normes au niveau international. Sur l’approfondissement des connaissances sur les pratiques liées à la gestion de la qualité et du respect des normes au sein de la filière burkinabè ainsi que les éléments législatifs liées aux normes dans la filière sésame et la définition des impacts socio-économiques, techniques et environnementaux éventuels liés à l’application ou non des ormes et standards dans la filière burkinabè.
Les acteurs de la filière sésame sont attentifs à la restitution du projet et sont issus de différentes structures (APEX, INERA, CNSS, etc.)
Quant au projet Sésame Marketing and Export, il a une durée de 5 ans (2016-2021) et a pour cibles les régions de l’Est, de la boucle du Mouhoun, des Hauts Bassins et des Cascades. Ledit projet a pour objectif d’améliorer la production et d’optimiser le rendement de la chaîne de valeur du sésame, afin d’accroître les opportunités d’exportation. A en croire M. PARE Nazer, Directeur Général du commerce et représentant du Ministre du commerce, de l’Artisanat et de l’Industrie, « le sésame est le 3e produit d’exportation du Burkina Faso. Aujourd’hui pour aller sur un marché, il est important de connaître les exigences, les normes de ce marché, c’est pourquoi l’association de cet atelier au Ministère du commerce était d’une importance capitale. Le Ministère met donc à la disposition des consultants, le palmarès qui existe en la matière. Le Ministère leur permet également de connaitre, les marchés d’exploitation au Burkina. Les résultats de ce projet nous permettront, de régulariser le système et de permettre à nos exportateurs de se conformer aux normes pour pouvoir pénétrer plus aisément le marché de sésame ». « Nous formulons nos remerciements à l’adresse de l’ONG USDA qui a rendu possible cette noble mission au profit de notre cher Burkina Faso, de par son financement à hauteur de 24,2millions de dollars US et du profit qu’elle octroie à 59 000 personnes, qui seront directement et indirectement bénéficiaires dudit projet en prince au terme de sa mise en œuvre », a-t-il terminé.
Pour le Directeur du projet sésame M. Aboubacar SOW, « les normes ont un rôle central à jouer pour soutenir la croissance d’un système commercial. C’est pourquoi, il est pour les acteurs de la filière sésame, de cerner ces normes afin de produire qualité. Donc le projet en question facilite le commerce du sésame à travers l’amélioration des relations entre vendeurs et acheteurs. Pour des productions de qualité nous accompagnons tout producteur de sésame à travers les moyens nouveaux issus de la technologie ».
« Les prochaines étapes après cet atelier national de validation des résultats de cette étude seront les ateliers dans les régionaux. Cela permettra, de mieux vulgariser ces normes et exigences internationales auprès des acteurs de base. Nous allons organiser durant les deux semaines qui viennent 4 autres ateliers régionaux à (Banfora, Fada N’gourma, Bobo et Dédougou). Nous continuerons également à diffuser ces normes à travers des radios communautaires, avec qui nous travaillons dans ces différentes régions », a affirmé M. Jules GAYE, le Directeur Pays de RONGEAD au Burkina Faso.
Balguissa SAWADOGO
BIZYA AFRICA