Kenya Airways veut prendre le control de l’aéroport principal de Nairobi pour augmenter ses bénéfices
Kenya Airways est sur le point d’obtenir l’autorisation de diriger le principal aéroport du pays à Nairobi, cherchant à copier un modèle qui a permis à ses rivaux de le dépasser, a déclaré son président ce lundi.
Michael Joseph a déclaré que la compagnie aérienne déficitaire avait proposé de créer un Fonds commun de créances avec la Kenya Airports Authority (KAA), une compagnie d’État, permettant à la compagnie aérienne de gérer l’aéroport international Jomo Kenyatta pendant au moins 30 ans.
Kenya Airways, détenue à 48,9% par le gouvernement et à 7,8% par Air France / KLM, a restructuré ses dettes de 2 milliards de dollars par le gouvernement et ses actionnaires l’année dernière et prévoit de nouvelles routes pour se remettre des années de pertes.
Le plan d’exploitation de l’aéroport Jomo Kenyatta est vital pour la survie du transporteur national, car il a fait face à des choix limités après la restructuration financière de l’année dernière, a déclaré Joseph.
« Tous nos concurrents sont publics, contrôlés par l’Etat, subventionnés par l’Etat le tout au profit de la compagnie aérienne. Nous sommes l’intrus « , a-t-il déclaré à Reuters. Il fait référence à la concurrence féroce des transporteurs soutenus par des États, notamment le Qatar et les Émirats du Golfe.
Joseph a déclaré que le cabinet avait discuté de la proposition et avait donné son feu vert la semaine dernière. Le ministre des Transports James Macharia a refusé de commenter lorsque Reuters lui a demandé si la proposition avait été approuvée par le cabinet.
Le plan de changement du modèle de Kenya Airways, qui nécessitera une approbation parlementaire, sera finalisé cette année, a indiqué Joseph.
L’aéroport Jomo Kenyatta appartient à la KAA, qui l’a exploité jusqu’à maintenant. Kenya Airways propose de payer les redevances de concession de l’administration aéroportuaire et d’assurer d’autres services rentables à l’aéroport, y compris la restauration, la distribution de carburant, les services de fret et les services au sol et la maintenance. Les frais de concession n’ont pas encore été convenus.
En tant qu’exploitant de l’aéroport, Kenya Airways aurait son mot à dire sur les créneaux de décollage et d’atterrissage, bien que Joseph ait nié que tel était le but.
Joseph a cité Ethiopian Airlines, qui utilise un modèle similaire à celui proposé sur son hub d’Addis-Abeba.
Traduit de Reuters Africa