La ferme agro sylvio pastorale et halieutique qui inspire les étudiants de l’ENESA, membres de l’AEEMB
La ferme agro sylvio pastorale et halieutique de Guiguemtenga a accuiellie les étudiants de l’Ecole Nationale de l’Elevage et de la Santé Animale (ENESA), membres de l’AEEMB ce samedi pour une visite d’étude. La visite s’est déroulée sous la conduite de El hadji Harouna ZOUNDI, Promoteur de la ferme.
La ferme est située à une dizaine de kilomètres de Ouagadougou, dans la commune de Guiguemtenga. Elle s’étend sur 3.2 d’hectares et mène en symbiose six activités différentes. Elevage de bétails, élevage de poulets, production d’eau minérale, production de fourrage, élevage de poissons, maraichage et production de biogaz. La spécificité de la ferme de Guiguemtenga se trouve dans l’interconnexion entre les différentes activités.
Les excréments de moutons, de bœufs et de chevaux ainsi que la fiente des poulets sont utilisés pour fertiliser les sols pour le maraichage et la production du fourrage. Le fourrage produit, ainsi que les feuilles du jardin sont utilisés pour l’alimentation du bétail. L’eau des bassins de pisciculture est utilisée pour l’arrosage des plantes. La bouse de vache est utilisée pour la production du biogaz….
El Hadj Zoundi explique aux étudiants la genèse de la ferme : «Tout commence avec l’incendie du grand marché Rood wooko. Le papa qui y vendait des intrants et de l’engrais a perdu beaucoup de marchandises. L’idée nous est donc venue de diversifier nos activités. Nous avons choisi d’investir dans la terre. On a alors pris 3 hectares ici à Guigemtenga en 2013 et j’ai commencé avec un petit poulailler. »
Un homme à casquettes multiples
Les étudiants de l’ENESA ont découvert une chaine d’activités dont le socle repose sur un homme à casquettes multiples. El hadji ZOUNDI est entre autres, président du conseil d’administration de la société coopérative de commercialisation d’intrants. Il est par ailleurs Directeur Général de Top agro, une société spécialisée dans la vente d’intrants agricoles.
Il dévoile aux jeunes visiteurs le secret qui lui permet de concilier le professionnel, le familial et le social, malgré ses nombreuses activités : « Je travaille avec ma femme qui est la directrice générale de la ferme. Ensemble nous essayons de planifier notre temps afin de pouvoir vaquer à nos différents travaux. J’essaie de faire des projets, de déceler ce que je veux faire au fur et à mesure afin d’être efficace dans toutes mes occupations.
Les étudiants saluent les réalisations de la ferme agro sylvio pastorale et halieutique de Guiguemtenga
Les étudiants de l’Ecole Nationale de l’Elevage et de la Santé Animale sont satisfaits de leur visite. Monsieur Soumaïla Diallo, élève technicien d’élevage, président de la section AEEMB de l’ENESA est l’un d’entre eux. « La visite a été très intéressante et notre entrepreneur du jour est à encourager de par ses différentes activités. Nous avons découvert des choses qui confortent ce que nous avons appris en classe. Le Burkina Faso a besoin de ce genre de personnes pour inspirer les jeunes. Toutes ses légumes sont bio et il emploie un nombre important de personnes, ce qui contribue à réduire le taux de chômage.
Quelques conseils aux jeunes qui aimeraient investir dans la terre.
«Nous pouvons réussir en Afrique pas besoin de chercher à aller en Europe. Par exemple avec 500.000fcfa, tu peux avoir un poulailler de quatre tôles avec 300 poussins. De ce fait, j’invite les jeunes à avoir confiance aux ressources que nous avons en Afrique et à aller vers ceux qui entreprennent ce qui leur permettra de mieux apprendre. L’Afrique est un riche continent. C’est ce qui attire les Blancs. Donc je pense que c’est mieux de rester ici et exploiter nos richesses ».
Les perspectives de la ferme agro sylvio pastorale et halieutique de Guiguemtenga
El hadji ZOUNDI a informé ses visiteurs qu’ils ont en projet d’installer une école de formation afin d’emmener les jeunes à partir de 15 ans et titulaire du (Brevet d’Etude du Premier Cycle(BEPC) à entreprendre. Par ailleurs, ils projettent mettre en place une unité de production d’énergie solaire, sur une superficie d’un hectare afin d’alimenter leurs installations et le partager avec la population à l’entour.
Raki KABA