Miss Universités 2020: La résilience face au Covid 19
Dans le contexte actuel de Covid-19, l’évènementiel au Burkina Faso, tout comme d’autres secteurs, est frappé de plein fouet. Hono Management en est un exemple. C’est l’agence organisatrice de Miss Universités Burkina Faso. Cette année, le Covid 19 les a contraints à reporter la traditionnelle nuit de l’intelligence, de la jeunesse et de la beauté. Dans une interview accordée à Bizya Africa, son Administrateur général Honoré Bambara parle de l’impact de la pandémie sur son entreprise et sur l’organisation du concours.
Bizya Africa : Bonsoir monsieur Bambara ! Présentez-vous à nos lecteurs s’il vous plait !
Honoré Bambara: Je suis Honoré Bambara. Je suis l’administrateur principal de l’agence Hono Management qui est une agence d’événementiel. En outre, depuis 2003, je suis le délégué général du concours Miss université.
Bizya Africa : Quels sont les domaines d’activités de Hono Management ?
Honoré Bambara: L’agence Hono Management est une agence de communication. Nous avons une vocation très poussée pour tout ce qui est évènementiel. Nous organisons donc des événementiels pour nos clients et pour nous même. Par ailleurs, nous accompagnons nos partenaires-clients dans l’implémentation de tout ce qui est activité marketing terrain. Nous détenons aussi une force de vente qui soutient et qui sert de support pour nos partenaires et clients afin de booster la vente de leurs produits et services.
Bizya Africa : Quel est l’impact du Covid 19 sur vos activités ?
Honoré Bambara: Il faut dire que tous les métiers relatif à la fête, à ce que les anglais appellent « Entertainment », tout ce qui est amusement a été affecté par le Covid-19. Vous savez qu’on ne peut plus regrouper plus de 50 personnes pour organiser quoi que ce soit. La pandémie nous a beaucoup paralysé. Toutes nos activités sont bloquées. Par exemple je vous ai dit que nous opérons dans le marketing opérationnel terrain. Vous comprenez donc que les agents ne peuvent plus aller sur le terrain. D’autre part, nous ne pouvons plus organiser quoi que ce soit. Que ce soit des évènementiels privés pour les entreprises, ou les concerts, spectacles et animations pour nous même. Franchement, le Covid-19 nous a paralysé.
Bizya Africa : Nous étions à quelques jours de la finale de Miss Universités Burkina Faso juste quand les mesures gouvernementales ont interdit les rassemblements de plus de 50 personnes. Quelle est la situation actuelle de l’événement ?
Honoré Bambara: En ce qui concerne Miss universités, il faut comprendre que le concours se fait en quatre étapes. Il y a d’abord l’appel à candidature. Ensuite vient le casting. Suivent les présélections et pour finir la grande finale. Sur ces quatre étapes, nous avons fait l’appel à candidature et procédé aux castings. Nous avons aussi fait les présélections au CENASA qui ont eu un grand succès. Pour ce qui était de la finale, nous étions très avancés. Si vous nous suivez sur les réseaux sociaux vous avez dû voir tout ce que nous avons fait côté communication. Tout était déployé si vous voulez nous avions activé toute la communication de Miss universités. La communication médias et la communication hors médias.
Au niveau du concours vous savez que Miss universités Burkina Faso c’est une question de tenue. Donc toutes les tenues, tous les dispositifs évènementiels, tous les mécanismes entaient mis en œuvre à plus de 80% pour que l’évènement puisse se tenir. Mais malheureusement avec la décision gouvernementale, nous étions obligés de reporter l’évènement. C’est pour vous dire que l’évènement est maintenu. Lorsque les choses vont rentrer dans l’ordre nous allons tenir cet évènement pour le bonheur de tous ceux qui aiment le concours Miss universités. En réalité, nous espérons et nous croyons fortement que le Covid-19 sera jugé au passé, très bientôt. Nous sommes très optimistes. Nous sommes donc en train de travailler actuellement pour que, dès que la situation sera favorable, nous puissions déployer la manifestation dans les dix jours qui suivent.
Bizya Africa : Pour atténuer les effets du Covid 19, le chef de l’Etat burkinabè a pris de mesures en faveur des entreprises. En bénéficiez-vous ?
Honoré Bambara: En ce qui concerne les mesures du chef de l’Etat nous avons tous suivi le discours sur tout ce qui est des impôts, des facilités pour avoir les attestations fiscales, des accompagnements sur l’eau et l’électricité. Pour ce qui est de l’électricité je crois que nous n’entrons pas dans la fourchette de ceux qui doivent en bénéficier. Pour ce qui est des impôts de façon opérationnelle et concrète vraiment je ne vois pas comment ça se passe. Et puis, j’ai cru comprendre qu’il y a une subvention pour les entreprises qui ont été impactées. Mais j’avoue que de façon pratique, nous n’en avons pas bénéficié. Parce que, ni notre ministère de tutelle le ministère du commerce, ni notre deuxième ministère de tutelle, le ministre de la culture n’en a fait cas.
En tout cas je n’ai pas connaissance qu’il y a un soutien quelque part. Je n’en ai entendu parler que dans la presse et sur les réseaux sociaux et j’attends de voir concrètement. Quand cela sera opérationnel quand ils vont demander les conditions pour en bénéficier, nous allons postuler aussi. Mais jusqu’à preuve du contraire, jusqu’à aujourd’hui de façon concrète nous ne pouvons pas dire que nous avions reçu un quelconque soutien, ou une subvention ou d’un dédommagement d’une structure étatique. Nous y croyons et nous attendons de voir.
Bizya Africa : Le Covid19 contraint les entreprises à se réinventer. Que faites-vous pour tenir pendant la pandémie et pour continuer à fonctionner après la crise ?
Honoré Bambara: Lorsqu’il y a une crise, tout dépend de comment vous la voyez. Une crise peut être une menace comme elle peut être une opportunité. Une crise peut être même une chance de se réinventer, de se refonder, de capitaliser sur tout ce qui ne marchait pas afin de créer, d’inventer l’avenir. Actuellement c’est vrai que nous n’avons pas d’activités concrètes mais nous sommes en train de travailler pour la réorganisation de notre entreprise. Aussi nous sommes en train de mettre à jour notre matériel d’évènementiel pour être prêts lorsque la situation sera favorable.
Cette crise a aussi été l’occasion pour moi de réfléchir autrement et de me rappeler que la vie n’est pas linéaire et que nous ne devons pas réfléchir de façon rectiligne. Parce que la vie nous réserve beaucoup de surprises. Je conjugue déjà le Covid 19 au passé parce que je pense que ça va passer toute de suite. A titre personnel, la crise m’a permis de grandir, de comprendre beaucoup de choses. Je peux dire que si nous nous en sortons vivants, c’est une chance pour moi d’apprendre beaucoup de choses, de pouvoir reconstruire l’avenir. Mieux, cette crise m’a permis de réfléchir pour mettre en place une autre structure qui va s’occuper uniquement du volet évènementiel que je vais détacher de Homo Management.
Bizya Africa : Quel sera votre mot de clôture ?
Honoré Bambara: Je prie que Dieu bénisse les burkinabè. Qu’il nous épargne du Covid 19. J’invite mes frères et sœurs à respecter les gestes barrières pour se protéger et protéger ceux qu’ils aiment. Rendez-vous pour très bientôt pour les élections Miss Universités Burkina Faso 2020.
Arnaud Yaméogo