Accessoires de mode à Ouaga: Cyrille le vendeur ambulant
Autrefois, les accessoires de mode étaient vendus principalement dans les marchés et les magasins. Aujourd’hui, de nombreuses personnes se sont lancées dans la vente ambulante de ces articles. De ce fait, on n’a plus besoin de se déplacer pour se procurer certains articles. Cyrille Ouédraogo est un vendeur ambulant d’accessoires de mode, dans la ville de Ouagadougou. Bizya Africa s’est entretenu avec lui pour découvrir son activité. Zoom sur ce vendeur !
Il est âgé d’une vingtaine d’années. Il s’appelle Cyrille Ouédraogo. C’est un vendeur ambulant d’accessoires de mode. Avec lui, on trouve des boucles d’oreilles, des crayons et des fonds de teint. Il ne manque pas de mascaras, de rouges à lèvres et de montres. Cyrille exerce son commerce depuis maintenant 3 ans. Il nous raconte ses débuts. « J’ai arrêté l’école en classe de 6ème par manque de moyens financiers.
C’est de là que je suis devenu apprenti couturier. Je n’étais pas trop intéressé par la couture donc j’ai abandonné. Après, j’ai travaillé dans une boutique de vente d’accessoires de mode. Voyant que c’était un bon business, j’ai décidé de travailler à mon propre compte. Avec 15.000 F CFA, j’ai acheté un panier pour mettre quelques articles. J’ai donc commencé avec quelques rouges à lèvres, des crayons et des boucles d’oreilles. Par la suite, j’ai ajouté les montres, les mascaras et les bracelets en perle.
Pour mieux vendre, je fais le tour de la ville de Ouagadougou. Je vais dans les salons de coiffure, les boutiques, les maquis des quartiers comme Pissy, Gounghin, Larlé, Nonsin, Tanghin, Kilwin et Tampouy. Je me ravitaille essentiellement dans les grands marchés de la capitale burkinabè».
Un début difficile
A en croire Cyrille, ses débuts dans la vente ambulante des accessoires de mode étaient difficiles. « Avec mon panier, je marchais de quartier en quartier. Sous le soleil et la pluie pour vendre ma marchandise. Il arrivait souvent que je marche du matin au soir sans vendre un seul article. Et même quand j’arrivais à en vendre, c’était parfois au prix d’achat. Je voulais seulement vendre pour avoir un peu d’argent. Parfois je calculais beaucoup avant de manger à midi. Avec force et abnégation, je ne me suis pas découragé. Chaque matin en me réveillant je me disais que tôt ou tard je vais m’en sortir » relate t’il.
Aujourd’hui, Cyrille ne regrette pas d’être un vendeur ambulant
Au bout de tous ses efforts, notre vendeur du jour avoue tirer bénéfice de son commerce. « Par jour, quand le marché est bon, je peux faire une recette de 50.000 F CFA. Sur cette somme, je peux avoir un bénéfice intéressant. Quand le marché n’a pas trop donné, je fais une recette d’au moins 20.000 F CFA. Aujourd’hui j’arrive à faire face à mes différentes dépenses et à aider ma famille. Au début, je n’avais qu’un panier. Maintenant, je me promène avec une caisse où je range mes articles. J’ai même pu m’acheter une moto sur laquelle, je me déplace pour faire mon commerce».
La patience
Pour Cyrille, pour s’en sortir dans le commerce des accessoires, il faut de la patience. Il faut être prêt à faire des sacrifices. Parfois même à perdre pour mieux gagner. Ayant commencé avec un budget de 15.000 F CFA, Cyrille pense qu’avec une somme moins que celle-ci, on peut se lancer dans la vente ambulante d’accessoires de mode. « On n’a pas forcément besoin d’aller à l’école pour faire ce commerce. N’importe qui peut le faire. Il suffit d’être optimiste et de s’armer de courage. Les débuts seront difficiles. Très difficiles même. Mais petit à petit tu pourras en faire ton gagne-pain. C’est un métier comme tous les autres et il est noble ».
Le rêve de Cyrille
Bien qu’avec la vente des accessoires de mode, Cyrille arrive à faire face à ses différents besoins, il vise plus haut. «Mon souhait est d’avoir beaucoup plus d’argent pour compléter quelques articles manquants dans ma caisse. Je veux par exemple vendre des chaines et des bracelets qui ont un prix élevé. Également, je rêve d’être propriétaire de plusieurs magasins. Pour pouvoir donner du travail à mes jeunes frères.» conclut Cyrille.
Cyrille est joignable au : 00 226 77 96 37 38
Rabi Kaba