Cybercriminalité au Burkina Faso : La CCI-BF outille les Hommes d’affaires

La cybercriminalité est devenue un phénomène récurrent aussi bien au Burkina Faso qu’ailleurs dans le monde. Les plus exposées à ces attaques criminelles sont les usagers de l’internet, dont les hommes et les femmes d’affaires. En tant que faitière des acteurs du monde des affaires, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) entend accompagner ses membres. En collaboration avec la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), elle a organisé une journée de formation en cybercriminalité au profit de ses membres.

La cybercriminalité, une réalité au Burkina Faso

L’extorsion de fonds, les fraudes liées à la carte de crédit, l’usurpation d’identité sont quelques formes de cybercriminalité très répandues. Face à ce fléau, le Burkina Faso n’est pas en reste. La cybercriminalité est bien une réalité au Burkina Faso.

Un homme d’affaire burkinabè a ses partenaires en Chine. Après avoir reçu le devis de ses marchandises de ses partenaires chinois, il effectue le virement à travers le numéro de compte. Quelques jours après, ses partenaires l’informent qu’ils n’ont pas reçu le virement qui s’élevait à environ 250 Millions de FCFA. L’acte qui se trouve derrière cette histoire s’appelle de la cybercriminalité. Elle se définie comme étant un crime commis par l’utilisation d’un objet connecté. Les réseaux wifi, les ordinateurs, les téléphones, les clés USB et les cartes bancaires et d’autres outils sont les voies de délinquance numérique. Le jeudi 27 aout, cet homme a fait un témoignage sur l’existence et les risques du phénomène.

Vue partielle des chefs d'entreprises participants à la formation
Vue partielle des chefs d’entreprises participants à la formation

Un séminaire pour former les chefs d’entreprises

Face à l’insistance des crimes, la CCI-BF en collaboration avec la Division du laboratoire de criminalistique numérique et veille technologique a organisé une formation au profit de ses membres. Cette division relève de la Brigade Centrale de lutte contre la Cybercriminalité (CLCC) du Ministère de la Sécurité.  Selon la Directrice Générale adjointe en charge des services d’appuis et supports Patricia Badolo, l’objectif d’une telle formation est d’encadrer les chefs d’entreprises sur les différents cas de cybercriminalité. Toutes choses qui leur permettront de réduire les cas d’attaques cybercriminelles dans le milieu des affaires et dans la société en générale. Pour ce faire, des experts de la cybercriminalité vont s’entretenir avec les participants sur les contours de la question. Pour le Commandant de la BCLCC Bantida Samire Yoni, il s’agira de démystifier d’abord la cybercriminalité à travers une définition simple. Ensuite il sera question de présenter les différents cas de cybercriminalité qui existent au Burkina Faso. Les participants auront droit à des conseils sur les bonnes pratiques à adopter pour ne pas être victime de ces délinquants.

Le formateur du jour, sur la cybercriminalité
Le formateur du jour, sur la cybercriminalité

Les risques de cybercriminalité

Les risques de cybercriminalité que court les individus et les entreprises sont généralement les attaques virales par le phishing. Le phishing est une technique d’escroquerie qui consiste à récupérer des données personnelles, tel le mot de passe ou le numéro de carte bancaire. Il se manifeste par la réception d’un email demandant certaines informations en se faisant passer pour votre banque. Il y a également les fuites involontaires de données, le piratage des sites internet publics et le piratage via un logiciel non mis à jour. Parmi les victimes de ses crimes, se trouvent des chefs d’entreprises.

Photo de famille à l'issue de la formation
Photo de famille à l’issue de la formation

Les bonnes pratiques

Il n’y a pas de sécurité informatique totale. Toutefois, les usagers de ces outils adopter des règles de bonne pratique. Il s’agit entre autres de :

  • La vigilance ;
  • Ne pas sauvegarder des données sensibles sur les ordinateurs et le téléphones sans protection ;
  • Ne pas communiquer les données personnelles en ligne ;
  • Prévenir la banque ou les techniciens en cas de pertes des outils contenants des données ;
  • Supprimer les données à distance en cas de perte de données
  • Mettre les systèmes à jour ;
  • Ne pas ouvrir le réseau de l’entreprise au public ;
  • Séparer le réseau administratif, le réseau des techniciens et le réseau réservé au public dans les entreprises ;
  • Utiliser les réseaux virtuels privés (VPN) lors des déplacements à l’extérieur ;
  • Bien configurer ses comptes sur les plateformes sociales ;
  • Eviter de divulguer ses données et de donner sa position sur les réseaux sociaux lors des déplacements

                                                                                                                                                    Arnaud Fidèle YAMEOGO

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