Doing Business

Qu’est-ce que le classement « Doing Business »?

Créer par la Banque mondiale en 2003, le Doing Business est une expression anglaise qui signifie « indice de la facilité des affaires. L’indice de la facilité de faire des affaires ou indice de facilité de faire des affaires »

Le classement « Doing Business » est un rapport qui classe 190 pays par rapport à la facilité à y faire des affaires. « Doing Business »  a véritablement été lancé en 2002, pour analyser les petites et moyennes entreprises au niveau national et mesurer la réglementation s’appliquant à celles-ci tout au long de leur cycle de vie. Ainsi, les pays y sont classés de 1 à 190, en fonction de la facilité d’y faire des affaires ; la première place indiquant le plus haut niveau de facilité.

L’indice correspond à la moyenne des classements sur les 10 indices suivants : Facilité de faire des affaires, Création d’entreprise, Obtention d’un permis de construire, Raccordement à l’électricité, Transfert de propriété, Obtention de prêts, Protection des investisseurs minoritaires, Paiement des taxes et impôts, Commerce transfrontalier, Exécution des contrats, Règlement de l’insolvabilité.

En collectant et analysant des données quantitatives détaillées pour comparer les cadres réglementaires applicables aux entreprises du monde entier au fil du temps, « Doing Business » encourage la concurrence entre les économies pour la mise en place d’une réglementation des affaires efficaces. « Doing Business » propose également des points de comparaison mesurables aux décideurs et offre une source documentaire pour les universitaires, les journalistes chercheurs du secteur privé et d’autres personnes s’intéressant au climat des affaires dans les économies du monde entier.

Par ailleurs, « Doing Business » offre des rapports infranationaux détaillés qui couvrent les mêmes domaines de la réglementation des affaires ainsi que les réformes mises en place dans différentes villes et régions du monde.  Ces rapports fournissent des données sur la facilité de faire des affaires, classent chaque localité et recommandent des réformes pour améliorer la performance dans chacune des zones étudiées. Les villes sélectionnées peuvent comparer leur réglementation des affaires avec d’autres villes, avec d’autres régions et avec les 190 économies classées par le rapport « Doing Business ».

Selon le rapport « Doing Business » 2018 publié en octobre dernier, le Burkina est classé 148e sur 190 pays, soit un recul de deux places par rapport au classement 2017. Au niveau de l’espace CEDEAO (Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Burkina Faso est classé 9e pays le plus réformateur et 5e au niveau de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine). En 20017, le Burkina était classé 6e  pays le réformateur de l’espace CEDEAO et 3e de l’UEMOA.

L’île Maurice se hisse à la 25e place du classement mondial avec un score 77,54 sur une liste de 190 économies

Au 25e rang du « Doing Business » 2018 (DB/2018), Maurice affiche le meilleur score de toute l’Afrique subsaharienne. Quatre autres pays africains, notamment le Rwanda (41e rang), le Kenya (80e), le Botswana (81e) et l’Afrique du Sud (82e), tirent leur épingle du jeu en ce qui concerne la facilité à faire des affaires.

Les mal-classés africains sont la Somalie (190e rang), l’Erythrée (189e), le Soudan du Sud (187e), et la République Centrafricaine (184e).

En Afrique de l’Ouest, le Ghana (120e) devance la Côte d’Ivoire (139e). Des pays comme le Sénégal (140e) et le Mali (143e), le Niger (144e) et le Nigeria (145e) sont également devant le Burkina. Avec leur classement de 2018, certains de ces pays ont même dépassé le Burkina, alors qu’ils étaient derrière dans le « Doing Business » 2017.

Les pays de l’Afrique de l’Ouest qui restent derrière le Burkina dans le classement 2018 sont la Mauritanie (150e), le Bénin (151e), la Guinée (153e), le Togo (156e), la Sierra Leone (160e), le Libéria (172e), la Guinée-Bissau (176e).

Les critiques reviennent à chaque nouvelle publication du « Doing Business ». Des pays comme la Chine contestent régulièrement la fiabilité du rapport et exigent même sa suppression. Au-delà des critiques, le rapport « Doing Business » est une véritable « Bible » pour plusieurs décideurs du monde,  qui évaluent et orientent même leurs politiques respectives en fonction de ce classement. Il est aisément compréhensible que des pays comme le Burkina Faso ambitionnent de se hisser dans le Top 10 des pays les plus réformateurs du continent africain dans le prochain rapport Doing Business.

Balia SAWADOGO

Bizya Africa

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