Ferme Onésime Burkina Faso: Des couveuses à œufs, contre le chômage
De nos jours l’élevage de volailles joue un rôle capital dans l’économie de nombreux pays. Cependant, la couvaison des œufs demeure une difficulté majeure dans cette activité. Pour y remédier, certaines personnes se sont lancées dans la fabrication et la vente de couveuses. Bizya Africa est allé à la découverte de la ferme Onésime Burkina Faso ainsi que des couveuses qu’elle fabrique.
Elle s’appelle Mme Djiguimde Leatitia. C’est elle la directrice de la ferme Onésime BF. Elle a une formation d’agent de tourisme. Après ses études, elle dit avoir été au chômage durant plusieurs années. Comme elle était motivée par l’élevage, elle décide entre temps de s’y lancer en collaboration avec son époux. Son époux est un technicien supérieur en froid et en chaud. «Bien avant de lancer notre ferme, mon époux faisait la réparation des couveuses importées. C’est dans cette optique qu’il a suivi une formation pour la confection des couveuses. C’est ainsi qu’il a pu fabriquer notre première couveuse de 30 œufs pour commencer. Ce qui a donné un bon retour. Au fur et à mesure, il a pu m’épauler pour le lancement de la ferme Onésime Burkina».
La ferme Onésime Burkina a été créée en 2013. C’est une société qui officie dans le domaine de l’élevage notamment dans la fabrication des couveuses.
Trois types de couveuses proposées
La ferme Onésime propose trois types de couveuses. Ce sont les couveuses manuelles, semi automatiques et automatiques. Elles fonctionnent essentiellement avec l’électricité ou au solaire. Les prix sont fonctions du nombre d’œufs que peut contenir la couveuse, le modèle et le matériel qui est utilisé pour la confection. «Les prix de nos couveuses vont de 25 000 F CFA à 1 100 000 F CFA. Au début, les couveuses manuelles étaient les plus achetées. Mais de nos jours avec la vulgarisation des différents matériels de rechange, les couveuses semi automatiques se vendent le plus. Les couveuses automatiques sont achetées par les grandes fermes. Nos couveuses ont une durée de vie en moyenne de 5 ans», nous dit la directrice.
La vente des couveuses est rentable
A travers la fabrication et la vente des couveuses, Mme Djiguimde confie pouvoir tirer son épingle du jeu. «Le marché des couveuses évolue en fonction de la période et du climat. Par jour, nous vendons beaucoup de couveuses. Ainsi, nous arrivons à nous en sortir à travers ce commerce. C’est une activité qui nourrit son homme et on ne s’en plaint pas. Au-delà, nous travaillons avec une vingtaine de personnes qui, grâce à cette activité ont une source de revenus».
Toujours selon elle, la difficulté majeure pour cette activité reste l’inaccessibilité des matières premières. Un fait qui joue beaucoup sur leurs budgets et crée une certaine incompréhension avec leurs clientèles.
De quoi est faite une couveuse ?
A en croire Mme Djiguimde, les couveuses sont faites à partir de différentes matières. « Les couveuses de petites capacités sont faites avec des récipients en plastique qui sont à portée de main. Pour les couveuses de moyennes capacités, elles se font avec du contreplaqué. En ce qui concerne les couveuses de grandes capacités, elles se font à partir des frigos usés, recyclés. Cela s’accompagne avec du matériel tel que des thermostats, des ventilos, des ampoules qui sont importés. «La fabrication de nos couveuses se fait en moins de 30 mn. Cependant, l’adaptation au climat demeure la difficulté majeure. Pour cette raison, la période de production peut aller de cinq jours à une semaine. Avant de vendre une couveuse, il faut la tester et l’adapter à toutes les différentes périodes avant de la mettre sur le marché. Ce qui demande une certaine technicité et de l’expérience» nous dit-elle.
Pour Mme Djiguimde, la fabrication des couveuses est un secteur porteur au Burkina Faso. Surtout qu’elle facilite l’élevage et permet de lutter contre le chômage par l’emploi de nombreuses personnes. Elle lance un appel aux structures étatiques ou non, qui accompagnent les entreprises, afin qu’elles financent de façon conséquente des entreprises comme la sienne pour renforcer les capacités de productions des couveuses.
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Rabi KABA