La réussite est un choix, choisissez donc et appliquez-vous. L’ivrogne a fait son choix, voilà pourquoi il excelle dans son ivrognerie.

Il a confié toute sa vie au business. Aujourd’hui, en partenariat avec la société BASSMA du Sénégal, il approvisionne presque toutes les villes du Burkina  ainsi que l’extérieur en chaussures espadrille et d’autres produits. Comme il le dit si bien avec un brin d’humour, « je vends tout. Toute bonne chose profitable et non pernicieuse pour l’homme ». Hamado NANA, c’est de lui qu’il s’agit, après l’obtention de son Certificat d’études primaire, a décidé de ne pas importuner ses parents davantage.  Il a alors commencé à voler de ses propres ailes. Son envol est si équilibré, qu’aujourd’hui, à 28 ans, son entreprise NANA BUSINESS, fait un chiffre d’affaire annuel de 30 millions. Nous sommes allés à la rencontre de cette source d’inspiration dans ses bureaux au quartier Cissin à Ouagadougou.

Bizya Africa : quel a été votre cursus scolaire et universitaire ?

M.NANA: je n’ai pas fait des études secondaires, ni d’études universitaire. Après l’obtention de mon Certificat d’études primaires à l’école de Tampouy, j’ai coupé cour. En réalité, je suis né dans une famille polygame. Je n’étais donc pas le seul enfant à scolariser. Les autres ont voulu poursuivre les études, etc. Aujourd’hui j’accompagne mes frères et sœurs dans leurs études en payant leur scolarité.

Bizya Africa : après l’obtention de votre C.E.P, qu’avez-vous fait avant d’intégrer le monde du commerce ?

M.NANA: C’est en 2014 j’ai directement commencé dans le commerce. Avant de vendre les espadrilles, j’ai d’abord vendu des planches. A 14 ans déjà, je m’en sortais financièrement. Je n’avais nullement besoin de demander quoi que ce soit à mes parents. Après les planches, j’ai vendu des pagnes tissés que confectionnait ma tante. Pour mieux commercialiser ces pagnes tissés, je me rendais dans plusieurs pays comme le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, etc. Je recevais également des invitations d’autres pays où je partais exposer mes pagnes tissés à l’occasion de certaines foires et forums. C’est en 2014 je me suis décidé à abandonner le commerce des pagnes pour celui des espadrilles.

Biyza Africa : parlez-nous du commerce des espadrilles. Au début comment ça été ? et comment ça se passe actuellement ?

M.NANA: j’ai commencé la vente des espadrilles avec 70 milles FCFA en 2014. Les espadrilles transitent du Sénégal vers Ouagadougou. Je travaille en collaboration avec l’entreprise BASSMA du Sénégal, qui reçoit les espadrilles de l’usine productrice qui se trouve en Inde.

Bizya Africa : une fois les espadrilles arrivées à Ouagadougou, comment arrivez-vous à les vendre ?

M.NANA : je travaille en partenariat avec plus de 40 personnes. Quand les chaussures arrivent, je leur fais appel et on se met d’accord sur certains points avant qu’ils ne partent avec les chaussures. Je vends moi-même dans tous les coins et recoins de Ouagadougou, dans les villes voire à l’extérieur du pays avec les commerçants vendant les mêmes produits que moi.

Bizya Africa : parlez-nous de votre entreprise NANA BUSINESS

M.NANA: NANA Business est une entreprise de stockage et de vente des chaussures espadrilles. Toutes fois, comme je l’ai déjà dit, je ne vends pas que de chaussures. Je vends du beurre de karité en gros ainsi que du sel que je fais venir du Sénégal. Je livre aussi des voitures, etc. Je suis par ailleurs artiste et je confectionne un certain nombre de choses comme des colliers, bracelets, etc.

Bizya Africa : en tant que jeune entrepreneur, chef d’entreprise, si vous devriez donner 05 conseils aux jeunes, de manière à les motiver dans l’entrepreneuriat, que diriez-vous ?

M. NANA:

  • mon premier conseil est que, les jeunes doivent se mettre à l’idée que la réussite est très simple. Commencez quelque chose dès maintenant. Fixez-vous des objectifs et travaillez à les atteindre.

 

  • Deuxième conseil, entourez-vous de bonnes personnes. Des personnes pouvant vous aider à vous rapprocher de vos objectifs. Fuyez à toutes jambes, ceux qui vous disent que vous êtes toujours jeunes pour entreprendre, que vous allez souffrir, etc. Je vous prie de vous éloigner d’eux.

 

  • Mon troisième conseil va à l’endroit des enfants de riches. Retenez que vous n’êtes pas riche. L’argent de votre père ne vous appartient pas en réalité. Votre père n’est pas éternel, et l’argent est mystérieux. Tant que vous ne serez pas capables de vous débrouiller dans la vie, tant que vous ne saurez pas comment on cherche l’argent, même si votre père vous lègue son héritage, vous allez tout dilapider.

 

  • Quatrième conseil, vous les jeunes, évitez de trop fréquenter les maquis, les boîtes de nuit, évitez également de courir de gauche à droite les femmes. Il y a un temps pour tout, ne précipitez rien. Ne salissez pas non plus vos cerveaux avec les expressions suivantes : c’est compliqué, je ne peux pas ou peu plus réussir.

 

  • Mon cinquième et dernier conseil, je vous encourage à rester vous-même. Ne cherchez pas à tout prix à faire comme les autres. Allez-y avec vos propres méthodes. Évitez de manger, de vous habiller luxueusement pendant que vous n’avez pas les moyens. Soyez sage, DIEU vous élèvera, n’aimez pas les problèmes, évitez-les. Retenez également que le Burkina Faso, notre pays est une mine d’or non exploitée, évitez de migrer vers l’extérieur, ici nous avons tout à gagner.

Bizya Africa : un dernier mot

M.NANA: travaillons toujours dur pour l’atteinte de nos objectifs.

Pour tous ceux ou toutes celles qui voudront les ESPADRILLES, ou souhaiterait les avoir en quantité pour revendre, contactez-moi au numéros suivants.

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Balguissa SAWADOGO

Bizya Africa

 

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