33,8 millions de dollars pour renforcer le système éducatif burkinabè
Le Burkina Faso a reçu du Partenariat mondial, un nouveau financement de 33,8 millions de dollars (équivalent à environ 16,5 milliards de FCFA). Ce don est destiné à l’éducation (GPE) pour renforcer son système éducatif. L’accord de financement a été signé le jeudi 15 mars par Madame le Ministre de l’Economie, des Finances et du développement, Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI et Philippe Baudin, Directeur Général Adjoint de l’Agence française de développement (AFD). L’AFD a été choisie pour assurer la supervision de la mise en œuvre du financement. Les fonds sont destinés à soutenir la mise en œuvre du Plan Sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF) du Burkina Faso.
Signature de convention validée. Madame le Ministre droite, M. Tanguy Denieul à gauche, Xavier de Cabanes au milieu
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de M. Stanislas OUARO, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, de M. Xavier Lapeyre de Cabanes, Ambassadeur de France au Burkina Faso, de M. Tanguy Denieul, Directeur de l’AFD au Burkina Faso et de M. Adama Traoré représentant du chef de file des partenaires techniques et financier du secteur éducation (UNICEF).
Signature du 3e accord de don du Partenariat Mondial pour l’Education. (M.OUARO à droite de Madame le Ministre)
L’appui du GPE s’inscrit dans la continuité des efforts pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, notamment celui relatif à l’éducation (ODD4) qui est d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. En rappel, ce nouveau financement fait suite à deux précédents appuis du GPE au secteur de l’éducation au Burkina Faso octroyés en 2009 et en 2014, pour un montant cumulé de 180,2millions de dollars US (équivalent à environ 90,1 milliards FCFA).
Pour ce qui est de l’appui actuel, il se traduira par une contribution technique et financière pour la mise en œuvre du plan sectoriel de l’Education et de la Formation (PSEF) du Burkina Faso durant la période 2018-2021. Il servira donc à accompagner la mise en œuvre de politiques reconnues comme structurantes et prioritaires par le gouvernement et ses partenaires, à savoir :
le développement de l’accès à l’éducation de base visant à proposer une solution de scolarisation aux jeunes burkinabè jusqu’à 16ans ;
le développement du post-primaire incluant l’enseignement général et la formation technique et professionnelle ;
le renforcement de la déconcentration et de la décentralisation qui visent l’amélioration de l’efficience d’ensemble de l’emploi des ressources dans le système éducatif ;
la résorption des disparités dont la finalité est d’atteindre l’équité dans l’accès comme dans la qualité et l’amélioration de la qualité des apprentissages.
Tous prêts et d’accord pour la signature de convention
A en croire M. stanislas OUARO, il existe déjà une politique du Secteur d’éducation et de la formation qui prévoit un certain nombre d’actions. Le présent fond reçu, va permettre de financer des activités dans le cadre du développement de l’éducation de notre pays. Un plan d’action a été élaboré et validé avec l’ensemble des partenaires et ledit plan sera financé grâce au fond reçu. Pour mieux l’utiliser, trois exigences sont prévues : une exigence d’équité qui consistera à travailler de manière à rendre un accès équitable à l’éducation, une exigence d’efficience et une exigence de réforme en terme de réforme curriculaire. Toutes ces réformes sont des conditionnalités pour bénéficier d’autres fonds. Ce fond sera donc utilisé de façon rationnelle et équitable afin de rassurer nos partenaires.
Selon Madame le Ministre de l’économie, en rappel à la signature de convention du mercredi 14 mars dans le secteur de l’énergie, les partenaires restent fidèles à leurs multiples apports à la mise en œuvre du PNDES dans les différents secteurs d’activités. Elle poursuit en disant qu’un groupe de coordination, de partenaires au développement en accompagnement au secteur de l’éducation ont été mis en place par le gouvernement, dans la rationalisation de nos interventions et de l’amélioration du dialogue politique ainsi que le dialogue sur les politiques sectorielles.
L’ambassadeur de France au Burkina termine en réitérant le dévouement de la France dans sa politique de coopération en faveur de l’éducation au Burkina Faso. « Faciliter l’accélération de l’éducation pour tous dans les pays comme le Burkina Faso, est une priorité pour nous et surtout pour le Burkina. Pour cela, nous allons continuer à faire des efforts », a-t-il souligné.
Balguissa SAWADOGO
Bizya Africa