Discussion à bâton rompu entre le Ministre du Commerce et le secteur informel

Le Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, M. Harouna KABORE a rencontré le lundi 19 mars le secteur informel à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCIBF). L’objet de la rencontre était d’échanger sur les préoccupations majeures des acteurs du secteur informel, dans l’optique de trouver des solutions, pour développer à leur niveau le commerce.

Les acteurs du secteur informel attendant patiemment pour poser leurs questions

Après les acteurs du secteur privé et les opérateurs économiques, c’est le tour des structures et associations du secteur informel d’échanger avec leur ministre de tutelle.  Les acteurs du secteur informel étaient représentés par : la délégation des femmes du grand marché « Rod-wôkô », le Syndicat national des taxis du Burkina (SYNTAB), les vendeurs de véhicules du « pont Kadiogo », les commerçants de bétails de Kilwin, les vendeurs de librairies, etc.

Le secteur informel se définit comme l’ensemble des activités économiques qui se réalisent en marge de législation pénale, sociale et fiscale ou qui échappent à la comptabilité nationale. Au Burkina Faso, le secteur informel représente 46% du produit intérieur brute(PIB). Les acteurs du secteur informel, exercent donc leurs activités aux abords des différents axes routiers de Ouagadougou ou ailleurs, dans les marchés… Tout comme les acteurs du privé et les opérateurs économiques, les acteurs du secteur informel rencontrent des difficultés. C’est dans ce contexte que M. le Ministre du Commerce a bien voulu échanger avec eux, afin de prendre en compte leurs  préoccupations et suggestions, afin d’y apporter des solutions.

Les difficultés majeures que rencontrent le secteur informel

La rencontre était animée essentiellement d’échanges directs avec le Ministre. Pour se faire, une vingtaine de volontaires ont posé des questions qui semblaient concerner l’ensemble des participants. Des différentes interventions, il est ressorti que les acteurs du secteur informel vivent en commun les dettes, le commerce déloyal, l’instabilité du pays en lien avec les différentes attaques terroristes, le manque d’accompagnement sur le plan financier et technique du gouvernement, l’absence de fonds d’appui rattachés au Ministère du Commerce, l’occupation des marchés par les grandes structures formelles, etc.

En réponse aux nombreuses préoccupations, M. le Ministre a promis de prendre des dispositions spécifiques, afin de traiter de manière spécifique certaines questions spécifiques. Pour cela, il entend organiser une rencontre avec certaines structures comme la délégation des commerçants de Rod Wôkô, pour dégager des pistes  fiables liées à leurs situations. Il a également promis de faire le point des problèmes qui ont été soulevé pendant les échanges pour leur trouver des solutions durables. Pour tout le secteur informel, une réorganisation a été préconisée. Cette réorganisation permettra de mettre à la disposition des acteurs, les bonnes informations sur le commerce.

En plus, le Ministre entend accompagner le secteur informel vers sa formalisation. Les problèmes sécuritaires seront soigneusement traités, selon toujours M. le Ministre, pour permettre aux acteurs du secteur informel de vendre en toute quiétude.

Une rencontre avec les grandes entreprises formelles sera organisée bientôt, pour discuter sur des aspects pouvant contribuer à développer et à augmenter les chiffres d’affaire des structures du secteur informel.

Balguissa SAWADOGO

Bizya Africa

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