« Nous sommes jeunes et dynamiques, alors ne soyons pas des chercheurs d’emploi, soyons plutôt des créateurs d’emploi ».

C’est un jeune ambitieux, déterminé et courageux. Il s’est investi dans plusieurs domaines tels que : la recherche-développement, l’entreprenariat, le partage de mentalité dans le but de tout reconstruire, de tout refaire en Afrique.  Il est inventeur, chef d’entreprise, coach formateur, écrivain, pour tout dire, il est multitâche et possède plusieurs casquettes de compétences. A 27 ans, M. Silvère SALGA, Directeur Général de SALGATECH,  à travers ses inventions apporte des solutions au Burkina Faso et à  l’Afrique. Lisez plutôt !

Bizya Africa : quel a été votre cursus scolaire et universitaire ?

SALGA: j’ai fréquenté le lycée Kourita de Koupéla, où j’ai fait l’enseignement général. Après l’obtention de mon Baccalauréat série D, je me suis orienté en Géographie à l’Université de Ouagadougou.

Déjà en première année je me suis intéressé à la recherche-développement. J’étais également président des étudiants en Géographie. Parallèlement je menais mes activités entrepreneuriales. Les autres étudiants me voyaient très rarement en classe, mais je m’en sortais quand il s’agissait de devoir. Je suis même sorti major de ma promotion. C’est ainsi que j’ai créé mon entreprise de recrutement ou agence de placement des jeunes en entreprise. Avec cette entreprise, je réussissais à intégrer des étudiants dans des institutions et autres entreprises.  Comme j’écrivais beaucoup également, j’ai rédigé des anales et des fascicules en lien avec la géographie que j’ai intitulé « les secrets du major ». Vous allez peut être me demander d’où est venue l’idée des anales ! Simplement du fait que nous étions les cobayes du système Licence, Master, Doctorat (LMD). Il n’y avait pas assez de documents pour permettre aux autres étudiants de renforcer leurs connaissances. Je faisais donc toutes ces choses en étant étudiant, car en réalité je n’avais pas la psychologie de l’étudiant de banc, de l’étudiant de carrière. J’avais plutôt la psychologie de l’étudiant chercheur.  Je dois d’ailleurs vous avouer que j’ai été un peu déçu de ma formation à l’université. Je pensais que ce serait une formation pragmatique, qui prône l’action, l’innovation donc la créativité, mais j’ai constaté que c’est une formation en forme de perroquet et je l’ai clairement compris en Master, ce qui fait que j’ai limité mes études à ce niveau.

Bizya Africa : Après votre licence, êtes-vous passé par des structures pour des stages ou pour chercher du travail ?

SALGA: Non.

Avant de me lancer dans l’entreprenariat à l’âge de 19 ans, je ne suis pas passé par des structures. En réalité je suis contre le système actuel qui exige de l’expérience, car les compétences ne riment pas avec l’expérience. Vous voulez des jeunes employés, recrutez-les et testez-les, s’ils sont compétents, gardez-les. Au cas contraire, demandez-leur dans quel domaine, ils peuvent exceller, car de toute façon nul n’est nul, tout le monde est intelligent et sait au moins faire quelque chose dans sa vie.

Bizya Africa : Côté recherche-développement qu’avez-vous trouvé pour le Burkina Faso ?

SALGA: J’ai mis en place un système d’éducation nommé 3D et pédagogique 4 D (quadridimensionnel). Ces systèmes ont pour objectif de permettre que de la maternelle aux études universitaires, que les jeunes soient aptes, capables de réussir dans la vie, au lieu du « bourrage de crâne » car l’école actuelle est une usine à fabrique de chômeurs. Les étudiants n’en sortent qu’avec des connaissances théoriques.

J’ai également inventé la théorie de l’univers changeant (une formule mathématique). Outre cela, il y a la théorie de l’humanité transformante pour démontrer comment évolue nos sociétés, les pays, le monde. Pourquoi d’un point A à un point B, qu’est-ce- qui explique le fait qu’un pays par le passé était riche et maintenant pauvre et vice versa. J’ai donc développé des formules simples qui expliquent cela.

J’ai créé le concept du développement factoriel en réponse aux limites des ODD

J’ai aussi créé le TEN S System, pour démontrer qu’il peut y avoir plus de deux saisons au Burkina Faso.

Il y a également la chambre froide soleil multifonctionnel pour booster l’économie au Burkina. Pour terminer, il y a la fontaine solaire mobile qui permettra de booster également l’économie.

Bizya Africa : Parlez-nous de SALGATECH, votre entreprise ! le début comment ça été ?

SALGA: D’abord il faut savoir que l’entreprenariat est un monde noir, un trou sombre où l’on se plonge sans savoir ce qui nous attend exactement. Dans tous les cas, il faut y aller, il faut s’adapter, pour s’en sortir. Avant la création de SALGATECH, pendant que j’étais étudiant, je donnais des cours à domicile, je vendais également mes fascicules, en plus de la bourse que j’avais. Ces revenus m’ont permis d’acquérir un certain nombre d’outils pour me renforcer. J’ai même fait une année sans local, mais je recevais mes clients, mes partenaires dans l’entreprise d’un ami, avant d’avoir mon propre local, dont SALGATECH.

Alors SALGATECH, fait de la promotion technologique. Nous avons des équipements, des filtres hitech permettant de rendre l’eau très potable. Nous avons également des équipements en grain-bio pour booster la production.  Nous faisons également la promotion des produits intérieurs du pays. A côté de cela, nous imprimons des documents de diverses natures.  Donc en rappel, j’invite les jeunes à ne pas penser qu’on a forcément besoin de financements ou d’une somme colossale pour entreprendre. Commencez plutôt par des prestations intellectuelles.

Bizya Africa : Vous êtes aussi écrivain, qu’en est-il de vos livres ?

SALGA: J’ai écrit une vingtaine de livres.

Le premier, « mon combat pour l’Afrique ». Livre dans lequel je prône le changement de mentalité.  Nous devons dépasser cette mentalité dépassée, asservissante, car j’ai la foi que l’Afrique deviendra une puissance mondiale.

Je parle également d’entreprenariat surtout de son importance dans ce livre ainsi que de la recherche. Nous pouvons nous même devenir des experts et ne pas à chaque fois nous référer à la théorie européenne pour débloquer toute situation. Je vous recommande ce livre.

Le deuxième livre, est intitulé dictionnaires des idées, stratégies entrepreneuriales. Le TOM1 est intitulé guide du jeune promoteur ambitieux. A ce niveau, je donne des conseils clairs aux jeunes sur l’entreprenariat, toutes les idées nécessaires, etc. à lire très bientôt.

Bizya Africa : En tant que jeune entrepreneur, donnez cinq conseils aux jeunes désireux de vous ressembler ;

SALGA:

  • Premier conseil : Les jeunes doivent tout d’abord se passer du complexe de jeunesse. Il ne faut pas dire, je suis jeune, je n’ai pas encore l’âge d’entreprendre. Blaise Pascal à 17- 19 ans à inventé des machines et développé des formules. C’est un modèle à suivre. L’âge ne fait pas des exploits, ce sont les exploits qui font l’âge.
  • Deuxième conseil : Je vous exhorte, à être de ceux qui fabriquent le monde et non de ceux qui vivent le monde. Apprenez à fabriquer quelque chose, inventez, ne soyez pas uniquement des consommateurs. Vous êtes jeunes, vous devrez remuer vos méninges.
  • Troisième conseil : Je demande aux jeunes de croire que nous sommes dans un terrain vierge, l’ambition d’aller à l’extérieur ne doit plus compter. Restez chez vous au Burkina pour reconstruire le pays.
  • Quatrième conseil: Je vous exhorte toutes et tous à entreprendre. Il doit être votre sourate, votre évangile, votre hôtel de sacrifice, votre religion. Pensez et vivez entreprenariat.
  • Enfin : N’hésitez jamais, une fois convaincu de ce que vous voulez faire. Ceux qui hésitent détruisent le monde. Décidez-vous, n’écoutez pas les idées des personnes négatives.

Pour ce qui est du coaching et autres, je reste ouvert, contactez-moi :

Nos bureaux sont à Dassasgho à Ouagadougou, non loin du lycée « la jeunesse ».

Tel : (226) : 7178 5051

E-mail : ssilvre@yahoo.com

Balguissa SAWADOGO
Bizya Africa

Translate »