FAARF: Faciliter l’accès aux crédits à la femme burkinabè
Le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) s’est doté d’un nouveau manuel de procédure de crédit. Ce document est le fruit des bons rapports entre le FAARF, le fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) et la coopération luxembourgeoise. Sa présentation a eu lieu le vendredi 13 mars 2020 à Ouagadougou.
Le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) veut améliorer les conditions d’accès des femmes aux crédits. C’est pour cette raison, qu’un manuel de procédure de crédit a été élaboré par le fonds, avec l’aide de ses partenaires. Il s’agit du fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) et du grand-duché du Luxembourg. L’objectif de ce document est d’accélérer l’inclusion financière, en répondant favorablement aux préoccupations des femmes en termes de crédit. Ainsi, cette ambition passe nécessairement par la formation des femmes avant le financement de leurs entreprises.
En 2018, le FAARF a été rattaché au ministère en charge de la femme. Ce rattachement a favorisé quelques aménagements selon la Directrice Générale du FAARF, Dorcace Tiendrebeogo. Il s’agit d’abord du passage de 50.000 à 200.000 francs CFA pour le premier prêt. Ces aménagements intègrent aussi l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires aux groupes solidaires et aux particuliers. Ainsi, en 2019, le FAARF a alloué 11 milliards 64 millions à 133.162 femmes sur tout le territoire, selon madame Tiendrébeogo.
Optimiser la gestion du portefeuille crédit au profit des femmes
En dépit de ces résultats les responsables du fonds scrutent d’autres horizons. Améliorer les outils de gestion et optimiser le portefeuille du crédit avec comme objectif, avoir plus d’impact sur le terrain. La première responsable a salué l’exemplarité du partenariat avec UNCDF. Ce partenariat a permis la revue participative des procédures d’octroi de crédit. Pour le représentant pays de l’UNCDF au Burkina Faso Fumilayo Hermann Messan, le Burkina Faso a une inclusion financière relativement faible comparé aux pays de la sous-région. De plus, avec un taux de bancarisation de l’ordre de 18%, l’UNCDF entend accompagner les populations vulnérables pour une économie inclusive. C’est pour cela que le programme d’appui à la résilience économique et climatique a été lancé. Ce projet a un coût global de 3 millions de dollars, dont 15% est destiné au FAARF.
Joseph Senninger est le chargé d’affaires à l’ambassade du Grand-Duché du Luxembourg au Burkina Faso. Il explique les raisons de l’accompagnement de son pays dans l’autonomisation des populations vulnérables. En effet, la politique du Luxembourg se veut féministe ces dernières années. « Depuis plusieurs années, nous essayons de prendre en compte la dimension genre dans tous nos engagements » s’est-il confié.
En rappel, parmi les 09 fonds de l’Etat burkinabè, le FAARF demeure le seul fonds destiné exclusivement aux activités rémunératrices de l’autre moitié du ciel.
Arnaud Fidèle YAMEOGO